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Connais-toi, toi-même

Le dimanche 13 octobre 2019, Kaïs SAIED n’a pas seulement été élu, mais plébiscité Président de la République tunisienne. Avec 72, 71% des suffrages exprimés et 2.777.391 voix, son éclatante élection a été un véritable ras de marée.
Son élection était, certes, attendue et elle n’a été une surprise pour personne. Mais surprenant était son ampleur qui n’a pas été prévue, ni imaginée par les politiciens, journalistes et analystes, les prenant de court et provoquant une véritable onde de choc.
Cette élection a donné une véritable correction, voire une leçon et une gifle aux dirigeants de ce pays. Elle leur a, tout simplement, révélé qu’ils connaissent mal, très mal, ou croient connaître le peuple, qu’ils sous-estiment et mésestiment.
La fulgurante accession de Kaïs SAIED à l’investiture suprême est un cas d’espèce et d’école à étudier et à méditer. Son analyse du peuple tunisien, de ses frustrations et de ses aspirations s’est averée la plus juste et la plus payante, puisqu’il a été élu.
Par les urnes, les Tunisiens ont fait une 2ème révolution pacifique, exprimant leur rejet du système en place et du régime établi ; élisant un indépendant, retraité, intellectuel, n’appartenant à aucun parti politique et n’ayant pas fait de campagne électorale classique.
Cette révolution démocratique, faite par la jeunesse, devait arriver ; et le pouvoir en place ne l’a pas vu venir, tellement embourbé dans ses difficultés financières et ses querelles intestines, son obsession de l’autorité et sa « lutte contre la corruption et le terrorisme».
Alors qu’à côté de lui, des jeunes et moins jeunes, des pauvres et des démunis, des diplômés et des illettrés, des chômeurs et des désœuvrés ont voulu faire table rase du passé pour bâtir une nouvelle Tunisie.
C’est ce dont a besoin notre tourisme : changer de modèle économique, mettre fin à des mécanismes obsolètes, rompre avec des méthodes de travail désuètes ; et instaurer un nouvel ordre touristique qui réponde aux nouvelles réalités du monde d’aujourd’hui.
Le tourisme tunisien a besoin d’être réinventé, d’une nouvelle vision, d’un nouveau rêve ; sinon il crève. Il lui manque l’audace et l’initiative. Il lui faut un esprit créatif et imaginatif. Il peut déjà commencer par se remettre en question.
La faillite du 2ème plus grand tour opérateur du monde Thomas Cook a eu, certes, des conséquences néfastes sur la Tunisie ; tout comme sur l’Espagne, la Turquie, le Maroc…mais elle augure d’une nouvelle ère. Après avoir encaissé le coup, il faut positiver et réagir.
Sur l’échec, construisons la réussite ; et sur les décombres, édifions l’avenir !

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