Le gouvernement italien lèvera, le 15 mai, l’obligation de quarantaine pour les voyageurs en provenance de l’Union européenne, et présentera le même jour sa propre version de passeport sanitaire libérant de toute restriction les déplacements dans la péninsule pour les Italiens et les touristes vaccinés contre la Covid-19. « Le monde veut voyager en Italie. L’Italie est prête à accueillir le monde », a assuré le chef de gouvernement Mario Draghi le 5 mai 2021, à l’issue de la réunion ministérielle du G20 à Rome sur le Tourisme. Dans dix jours donc, les Européens atterrissant dans les aéroports d’Italie (ou franchissant les frontières terrestres) seront exemptés de la quarantaine de cinq jours mise en place fin mars. Celle de 10 jours est en revanche maintenue pour les visiteurs des pays hors UE. Un mois avant l’arrivée du passeport sanitaire approuvé par le Parlement européen sous le nom « certificat européen Covid-19, l’Italie dévoilera d’autre part sa propre version : il rendra possible les déplacements dans toute la péninsule, sans restrictions si la personne peut ainsi prouver qu’elle a été vaccinée, si elle est immunisée après avoir été malade ou si elle a passé un test négatif. Les Italiens et là encore les voyageurs de l’UE pourront seuls en bénéficier initialement. « Je n’ai aucun doute que le Tourisme repartira aussi fort qu’avant, voire encore plus fort qu’avant », a déclaré Mario Draghi, tout en précisant que ce tourisme devra être « plus durable et inclusif ». Des règles « claires et simples pour permettre aux touristes de revenir en Italie et voyager en sécurité » seront dévoilées à partir de la mi-mai. Les acteurs du tourisme et du transport aérien se sont félicités de ces décisions, l’Italie n’ayant accueilli que 25 millions de visiteurs l’année dernière contre 65 millions en 2019 ; les réservations auraient déjà augmenté de 33% depuis l’annonce de la fin du confinement. Avant la crise sanitaire, le Tourisme générait un chiffre d’affaires de plus de 230 milliards d’euros, soit 13,2 % du PIB ; l’année dernière, il aurait enregistré une perte de 53 milliards d’euros.