Face à l’été « le plus incertain » de l’histoire du tourisme espagnol, l’Association espagnole des compagnies aériennes (ALA, Asociación de Líneas Aéreas), qui regroupe quelque 60 transporteurs nationaux et internationaux, appelle à des changements pour aider à réactiver le secteur. L’ALA, dont les membres avaient transporté plus de 230 millions de passagers vers et entre les aéroports d’Espagne en 2019, indique que seulement 58% des vols sont programmés pour l’heure pour cet été par rapport à la saison estivale de la dernière année normale avant la pandémie de Covid-19. Selon Javier Gándara, le président de l’ALA, les compagnies aériennes pourraient augmenter leurs capacités, mais font face à l’incertitude sur « les termes de restrictions à la mobilité » dans le pays. Malgré un début de déconfinement, les déplacements entre de nombreuses provinces et entre certaines régions sont toujours interdits. Le gouvernement central de Madrid a déjà fait savoir qu’il ne cherchera pas à prolonger l’état d’alerte sanitaire, autorisant donc la levée du couvre-feu national (22h-6h) le 9 mai prochain. Mais par son système politique décentralisé, les gouvernements régionaux pourront toujours continuer à maintenir la fermeture périphérique de leurs provinces et régions. Pour permettre une vraie reprise du tourisme, l’ALA propose que l’Espagne mette en œuvre des mesures telles que l’accueil des touristes étrangers vaccinés sans leur réclamer de tests PCR négatifs à l’arrivée et sans quarantaine, comme l’ont déjà annoncé des pays touristiques concurrents comme la Grèce. En plus de la possibilité de voyager sans test de dépistage pour les personnes complètement vaccinées, l’ALA demande que le test antigénique soit accepté au lieu du test PCR pour les voyageurs non-vaccinés. Le test antigénique est peu onéreux, son résultat pouvant être obtenu en quelques minutes. Selon l’ALA, l’Europe est à la traîne par rapport à d’autres marchés intérieurs tels que la Chine ou les États-Unis, où les capacités de vols intérieurs devraient pratiquement se redresser au second semestre au même niveau avant la pandémie.