La station touristique de Yasmine Hammamet accueillera, du vendredi 11 au dimanche 13 mars 2022, le premier congrès et la première exposition internationale du tourisme médical au Cap Bon, avec la participation de spécialistes et professionnels de 9 pays africains et européens.
A cette occasion, les organisateurs ont donné une conférence de presse, samedi 5 février 2022, pour annoncer cet événement.
Narjess Bouasker, vice-présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie, a indiqué à cette occasion que la Tunisie peut devenir une destination importante du tourisme médical en Méditerranée étant donné qu’elle dispose de tous les moyens pouvant l’aider à réussir.
” Le tourisme médical pourra également promouvoir la diversification du produit touristique dans la région du Cap Bon qui dispose de plus de 150 unités touristiques outre la disponibilité des cliniques et du personnel médical et paramédical qualifié et la proximité des aéroports de Tunis Carthage et d’Enfidha “, selon Bouasker.
Ce type de tourisme pourra aussi créer une importante dynamique dans la région, qui connait actuellement, une seule saison touristique liée à la saison estivale et au tourisme balnéaire, a-t-elle ajouté.
Bouasker a fait savoir que l’accueil de nombre de touristes séniors dans la région, pour une longue période allant à plus d’un an, a eu des résultats positifs. ” Nous sommes aujourd’hui appelés à augmenter la capacité d’accueil dans les maisons de retraite médicalisées de la région vu le nombre de plus en plus croissant des demandes d’hébergement venant de touristes séniors de Suisse et de France “, a-t-elle dit.
Pour sa part, Ghazi Mejbri, président de la Chambre syndicale nationale des entreprises d’accompagnement sanitaire, a souligné que les recettes du tourisme médical en 2016-2017 ont atteint 2,5 milliards de dinars, soit plus de 40% des recettes du secteur du tourisme et près de 2% du produit intérieur brut.
Les dernières études scientifiques ont montré que ce secteur est l’un des secteurs les plus prometteurs et compétitifs en Tunisie, a-t-il signalé.
Il fait remarquer que la crise de Covid-19 a impacté le secteur du tourisme en général en Tunisie signalant que le nombre de touristes libyens et algériens, qui représentent plus de 70% des touristes, a largement baissé au cours de ces dernières années.
” A cet effet, le secteur du tourisme médical doit être restructuré et organisé à travers la mise en place d’une stratégie nationale cohérente pour booster l’investissement dans ce domaine et promouvoir la destination de la Tunisie, en tant que destination privilégiée et sécurisée de soins et de santé “, a-t-il dit.
Il estime que la Tunisie est capable d’attirer une nouvelle clientèle de touristes venant d’Afrique subsaharienne et d’Europe pour se faire soigner ou passer leur retraite en Tunisie.
Pour ce faire, il serait important de prendre des mesures urgentes pour promouvoir le secteur, et ce en concertation avec tous les intervenants.
Parmi ces mesures, Mejbri a souligné l’urgence de promulguer les lois organisant le secteur signalant que plusieurs cahiers de charge relatifs à la télémédecine et aux agences de tourisme médical ne sont pas encore publiés sachant que plus de 80 entreprises travaillent actuellement dans le domaine du tourisme de santé en Tunisie.