La FTH appelle à la retenue face à la crise
Après avoir pris connaissance du communiqué publié le samedi 26 décembre 2020 par la Fédération Générale des Industries Alimentaires, du Tourisme, du Commerce et de l’Artisanat (FGIATCA relevant de l’UGTT), la Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie exprime:
– Son extrême surprise face à la publication de la déclaration susmentionnée par une fédération censée être profondément consciente et bien informée des particularités du secteur du Tourisme et des détails de la crise sans précédent qu’il traverse actuellement ;
– son total respect de la loi et son engagement strict envers le Code du travail pour tout ce qui concerne les mesures prises et la relation de travail avec les travailleurs du secteur. A ce propos, la FTH rappelle que les licenciements étaient limités et légaux et conformément à l’article 21 du Code du travail, et que bon nombre des licenciements étaient fondés sur la volonté des travailleurs eux-mêmes et avec l’approbation du Syndicat qui est lui-même membre des commissions chargées du suivi des licenciements. Il semble que la FGIATCA n’ait pas remarqué qu’un grand nombre de licenciés avaient quitté leur travail volontairement, en vertu du droit à la retraite anticipée ;
– sa surprise par l’implication des inspecteurs et de leurs administrations en les accusant de malhonnêteté et de manque d’impartialité, alors qu’ils s’efforcent de maintenir un climat social sain dans le secteur ;
– sa dénonciation de l’intention de la FGIATCA de désinformer l’opinion publique sur les mesures gouvernementales qui se limitent au rééchelonnement des dettes de certains hôtels au profit de certaines institutions publiques dont le solde est dû en 2020, indépendamment de l’octroi de deux cents dinars qui est directement attribué aux bénéficiaires . Ainsi, les entreprises hôtelières n’ont pas obtenu de fonds publics, mais plutôt une ligne de crédit bancaire dont bénéficient les entreprises après étude de leurs dossiers au cas par cas par les banques.
– son grand étonnement par les interprétations étranges faites par la FGIATCA du code du travail ; car le code du travail est basé sur le principe du droit de l’employé à un salaire pour chaque service rendu. Or, la fédération susmentionnée souhaite que les employés du secteur hôtelier bénéficient d’un salaire complet sans avoir travaillé, ce que la logique et la loi ne peuvent accepter. Sinon, le but de la FGIATCA serait d’encourager le chômage et la dépendance, alors que la FTH tient à préserver l’emploi ; même s’il est nécessaire de réduire le temps de travail selon le chapitre 21 du Code du travail.
– sa grande compréhension, en tant que syndicat professionnel, des pressions que subissent toutes les parties, sans pour autant tomber dans l’escalade populiste. La FTH appelle à la retenue dans le traitement des problèmes, à être responsable et rationnel pour surmonter ces circonstances difficiles et exceptionnelles dans l’intérêt de tous les partenaires sociaux.
Communiqué