Selon l’universitaire et expert en tourisme, Moez Kacem, l’afflux de touristes en Tunisie a connu, à fin octobre 2022, un réel progrès par rapport aux prévisions d’un scénario optimiste tablant sur une baisse de 40% par rapport à 2019.
Il a précisé, dans une déclaration à l’agence TAP, que le secteur touristique a réussi à reprendre 64,6% des indicateurs de 2019 malgré les reproches liées à la qualité des services.
Le nombre de touristes étrangers qui ont visité la Tunisie a enregistré une régression de 35,4% à fin octobre 2022 par rapprot à la même période de 2019 qui a précédé le confinement imposé par l’épidémie du Covid-19 au début de 2020.
Au niveau mondial, le secteur du tourisme a connu une progression remarquable, pour l’arrière-saison, malgré une baisse de 35% par rapport aux données enregistrées en 2019.
D’après l’expert, ces performances sont bonnes malgré les reproches liées à la qualité de service. Cette reprise ne cache pas une fragilité au niveau de la qualité des services qui ont été impactés par la faiblesse des investissements et d’innovation au sein des établissements touristiques d’une part et le grand manque au niveau des ressources humaines d’une autre part, a indiqué l’expert.
Il a noté que le retour de la destination touristique tunisienne sur les marchés mondiaux reste encore faible étant donné qu’elle mise sur le même produit classique et adopte les mêmes stratégies de promotion, outre les faibles rendements en devises fortes par rapport aux destinations concurrentes.
Dans ce contexte, il a appelé à la nécessité de continuer à développer le secteur, notamment en termes de compétitivité, d’attraction des investissements et d’amélioration de la qualité des services.
Il est prévu que d’ici fin 2022, environ 90 000 touristes visiteront la Tunisie, dont 40 000 de nationalités européennes, contre 71 000 touristes en 2021, dont 22,8 mille de nationalités européennes.
D’autre part, l’expert touristique a souligné que les difficultés d’approvisionnement en gaz naturel des pays européens en raison de la guerre entre la Russie et l’Ukraine pourraient être un facteur favorable pour l’afflux de touristes vers des destinations comme la Tunisie.
Il a, également, souligné l’absence de campagnes tunisiennes de publicité ou de promotion axées sur cette conjoncture spéciale (guerre Russo-Ukrainienne). « L’ampleur de l’impact de ce facteur sur la demande touristique, en particulier sur les marchés européens, sera évidente au cours du mois de janvier 2023 » , a-t-il conclu