Généralement, en cette période de mois de juillet, intervient le mouvement à la tête des représentations du tourisme tunisien à l’étranger.
L’année dernière, ce mouvement a été stoppé, à la dernière minute.
Cette année, le même scénario est en train de se préparer. Sont concernées par ce mouvment, six représentations, voire plus, si l’on tient compte de celui de l’année dernière qui n’a pas été concrétisé.
Pourtant, tout le monde – Administration et professionnels- sont convaincus que ces représentations du moins dans leur forme actuelle, ne servent plus à grand-chose et coûtent énormément d’argent -en devises- ne serait-ce qu’en frais de fonctionnement.
Ne sont encore convaincus de leur utilité et se battent pour leur maintien que les directement, concernés et intéressés par ces postes à l’étranger, vu les salaires et les avantages pécuniaires qu’il en tirent.
Ce n’est pas une raison, parce que la promotion du tourisme tunisien a été, depuis toujours, du ressort de l’Administration du tourisme, qu’il faut continuer dans cette voie. Toutes les études faites (Banque Mondiale, Roland Berger…) ont appelé à la création d’un organisme indépendant PPP pour sa gestion. Mais rien n’a été fait en ce sens.
Depuis le début de la pandémie du Covid 19, c’est-à-dire depuis plus d’un an, ces représentations ne fonctionnent plus qu’en télétravail et à distance, un travail qui peut être fait à partir de Tunis.
Le sujet n’est pas nouveau et cette question des représentations à l’étranger se pose depuis des années. Tout le monde est convaincu que le travail effectué par ces représentations est devenu obsolète et dépassé.
Le premier qui a bien compris le problème est Habib Ammar, le ministre du Tourisme ; puisque chaque semaine, il est en visioconférence, directement, avec les patrons des tours opérateurs des différents marchés émetteurs de touristes.
Toujours dans le même ordre d’idées, le ministre du Tourisme a présidé, le 3 mai 2021, un séminaire la « nouvelle stratégie pour améliorer la performance des représentations de l’ONTT à l’étranger ». A part un communiqué laconique, rien n’a filtré des travaux de ce séminaire interne ; et à ce jour (plus de 2 mois après) aucune décision concrète suivie d’effet ne semble avoir été prise.
Plusieurs formules s’offrent au tourisme tunisien pour faire son marketing à l’étranger ; des formules beaucoup moins onéreuses, plus modernes, plus efficaces, avec un meilleur retour sur investissement.
Dans ce dossier, il importe de faire prévaloir l’intérêt national et général, d’adopter un comportement responsable et conséquent, de suivre l’évolution mondiale et d’être visionnaire.
Ce n’est que de cette façon-là que le tourisme tunisien va pouvoir sortir de sa crise actuelle, de rester compétitif et concurrentiel, d’entrevoir l’avenir avec optimisme et sérénité. Il est grand temps de passer à l’acte et aux grandes réformes.