Le secteur de la restauration touristique, qui emploie, directement, 16 mille personnes toutes spécialités confondues et offre 90 mille postes d’emploi d’une manière saisonnière, a besoin d’une refonte de réglementation archaïque qui le régit, selon Foued Bouslama, premier vice-président de la Fédération tunisienne des restaurants touristiques. Lors d’un dialogue tenu jeudi, à l’ARP, avec la FTAV, la FTH et la FTRT, Bouslama a indiqué que les restaurants touristiques classés par l’Office national du tourisme tunisien sont implantés dans 373 unités touristiques et totalisent une capacité d’accueil de 37 365 chaises, avec un chiffre d’affaires dépassant annuellement 378 millions de dinars, compte tenu des secteurs et des métiers qui s’érigent autour du secteur de la restauration touristique. Le responsable a, par ailleurs, fait savoir que plusieurs pays misent aujourd’hui sur le tourisme gastronomique qui constitue un atout important de compétitivité, regrettant que le secteur de restauration en Tunisie, est confronté à plusieurs difficultés, dont essentiellement la réglementation archaïque qui le régit et qui entrave son essor. Foued Bouslama a plaidé pour la création d’une Commission parlementaire dédiée au Tourisme, à la Culture et à l’Artisanat pour réfléchir de concert avec les professionnels, sur les révisions législatives à apporter pour s’adapter aux évolutions politico-socioéconomiques et culturelles que traverse le pays et satisfaire les attentes des Tunisiens. La FTRT prépare un projet qui sera soumis aux professionnels du secteur et qui prône l’organisation de journées parlementaires touristiques afin de rapprocher les législations des vraies préoccupations du secteur. Les professionnels du secteur ont procédé, en 2014, à la mise en place d’une structure légale (la FTRT) qui les regroupe autour d’objectifs socioéconomiques et culturels communs. Ces objectifs concernent, particulièrement, le renforcement de la formation, la mise à niveau des activités touristiques, le développement et la révision des lois et législations régissant le secteur et la promotion de l’art culinaire tunisien, a-t-il rappelé. La Fédération a fait preuve, depuis, de bonne gouvernance et de transparence, ce qui lui a valu d’être membre de l’Organisation Mondiale de la Gastronomie, du bureau du fonds de développement de la compétitivité dans le secteur touristique, de la commission mixte du secteur touristique et du Comité de classification des restaurants touristiques, selon ses propos.