Selon l’Association du transport aérien international, les volumes de trafic d’avant pandémie ne reviendront pas avant au moins 2023. Néanmoins, l’Association projette pour cette année une amélioration des résultats par rapport à 2020, la pire année de l’histoire de l’aviation civile.
Même si elles resteront dans le rouge en 2021, les compagnies africaines perdraient moins d’argent en 2021. C’est ce qui ressort des dernières projections de l’Association du transport aérien international (IATA), publiées le mercredi 21 avril. Celles-ci estiment que les pertes nettes globales des transporteurs du continent devraient passer de -32% du chiffre d’affaires en 2020 à -24% cette année.
« Les transporteurs africains verront la lenteur des taux de vaccination limiter les voyages internationaux. Une croissance économique relativement faible limitera également l’ampleur de la demande », justifie l’IATA. « Avec seulement 14% de la demande de passagers générée sur les marchés intérieurs, cela ne fournira guère de coussin », ajoute l’institution, qui continue de déplorer le timide soutien des gouvernements de la région.
En 2020, les compagnies africaines ont enregistré une perte nette de 2 milliards de dollars enregistrant une baisse de 78 millions de passagers et de 58% de leur capacité globale comparée à 2019.
A l’échelle internationale, l’Association s’attend à des pertes nettes de 47,7 milliards de dollars en 2021 (marge bénéficiaire nette de -10,4%). Il s’agit d’une amélioration par rapport à la perte nette de l’industrie en 2020, estimée à 126,4 milliards de dollars (marge bénéficiaire nette de -33,9%).
« Les restrictions de voyage, y compris les quarantaines, ont tué la demande. L’IATA estime que les déplacements retrouveront 43% du niveau de 2019 au cours de l’année. Bien qu’il s’agisse d’une amélioration de 26% par rapport à 2020, c’est loin d’être une reprise. Les marchés intérieurs s’amélioreront plus rapidement que les voyages internationaux. Le nombre total de passagers devrait atteindre 2,4 milliards en 2021. C’est une amélioration par rapport aux quelque 1,8 milliard de personnes qui ont voyagé en 2020, mais bien en dessous du sommet de 4,5 milliards de 2019 », affirme l’association qui regroupe près de 295 compagnies aériennes.