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DPM : la démolition : est-ce la solution ou une affaire de règlement de compte ?

Jamais le problème du Domaine Public Maritime (DPM) ne s’est posé avec autant d’acuité que cette année, entre les hôteliers et les autorités régionales et locales, notamment les municipalités et l’APAL (Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral).

Cette soi-disant volonté de faire respecter le DPM et d’appliquer la loi prend l’aspect de harcèlement et d’exaction qui cache, en réalité, une certaine jalousie et animosité envers le tourisme en général et les hôteliers en particulier.

Ces derniers jours, les autorités ont entamé des opérations de destruction et de démolition sans précédent, en bordure des plages de Sousse et d’Hammamet, avec un sentiment d’enthousiasme cynique.

Ces démolitions concernent des beach clubs en construction légère et des constructions datant des années 70 et 80.

Le véritable responsable de ces destructions est l’avancée de la mer, due aux changements climatiques. La mer attaque désormais toute construction à son bord. Les dégâts sont quelques fois importants ; comme c’est le cas à Djerba et Bizerte par exemple. Mais le problème n’est pas spécifique à la Tunisie. Il est mondial et se pose dans tous les pays marins.

Les démolitions par la force publique, particulièrement en cette période de crise, ne sont pas la solution. Ce sont des millions de dinars d’investissement qui partent en fumée, des milliers d’emplois perdus… presque pour rien.

D’ailleurs, ces démolitions prennent souvent l’aspect de règlement de compte des autorités régionales et locales (municipalités, gouvernorat et délégation, APAL…) avec certains hôteliers que d’application de la loi, avec la règle des 2 poids et 2 mesures.

La solution est dans le dialogue et la concertation, sans passionner le débat ni le politiser, et sans polémiquer. Il faut juste accorder plus de temps (de 1 à 3 ans) pour régler le problème et appliquer les solutions, en trouvant les financements nécessaires.

A ce propos, plusieurs études  sont en cours d’élaboration  et plans en cours d’exécution à ce sujet, financés par des organismes internationaux.

Les hôteliers, surtout, balnéaires, vivent de la plage et de la mer. C’est leur fond de commerce et leur gagne pain. Donc ils ont le plus grand intérêt à respecter la nature et à se conformer à ses lois.

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