Les (demi) mesures annoncées par le Gouvernement, le vendredi dernier, concernant le dé confinement à partir du 27 juin prochain, ont provoqué un tollé général autant auprès des professionnels du Tourisme que des Tunisiens Résidents à l’étranger.
En effet, décider que le touriste qui vient en vacances en Tunisie ne peut pas sortir de l’hôtel et qu’il ne peut aller en excursion qu’escorté ; cela signifie transformer les hôtels en des prisons où les clients sont en résidence surveillée.
Aucun touriste n’acceptera de séjourner en Tunisie sous de telles conditions. Aucun tour opérateur ni agent de voyages ne s’aventurera à proposer à ses clients des vacances sous haute surveillance.
D’un côté, l’Union Européenne et les gouvernements européens mettent la pression et multiplient les mesures pour que les Européens passent leurs vacances dans l’Espace Schengen. De l’autre côté, la pandémie du coronavirus empêchent les Algériens de venir en Tunisie, bien qu’ils le désirent ardemment.
D’une part, les Tunisiens Résidents à l’Etranger ont de plus en plus l’impression qu’ils ne sont plus les bienvenus dans leur pays natal : augmentation exagérée des services consulaires, conditions de séjour déplorables dans les hôtels de confinement obligatoire, auto-confinement pendant 14 jours, sous contrôle sanitaire à leur retour en été !
D’autre part, les Tunisiens Résidents en Tunisie ont du coup moins envie d’aller passer des vacances dans les hôtels : leur pouvoir d’achat élimé par des mois de chômage ne leur permet plus et plus l’ambiance dans les hôtels ne sera plus ce qu’elle était, surtout s’il n’y aura plus de buffet.
Le Gouvernement a intérêt à revoir ses décisions, s’il veut voir le Tourisme continuer à exister, que les hôtels, restaurants, agences de voyages, magasins d’artisanat… retrouvent une activité normale. Sinon, il faut faire son deuil du Tourisme, tant qu’il maintient ses mesures.
