La municipalité de Hammamet résolument contre le tourisme
La Fédération Régionale de l’Hôtellerie du Cap Bon
dénonce, dans un véhément communiqué, avec la plus grande fermeté l’arrachage
injustifié d’arbres, de plantes et de verdure sur la plage de Hammamet, sous
prétexte de « campagne de nettoyage ». La zone avait déjà été nettoyée par un
hôtel du centre-ville quelques jours auparavant.
Comment expliquer que l’on s’attaque à un hôtelier qui n’épargne aucun effort
pour réparer, nettoyer et soigner son environnement, en faisant le travail qui
aurait dû être fait par les autorités locales ? Comment expliquer que l’on
arrache des arbres centenaires, des acacias, des bambous et autres plantes de
valeur en bord de mer et qui figurent sur toutes les vieilles photos de
Hammamet ? Comment justifier que l’on brise la canalisation d’eau usée de
l’école Chebbi alors qu’elle avait été réparée par ce même hôtelier et à ses
frais deux semaines plus tôt ? Pourquoi ce Conseil Municipal refuse-t-il
d’associer la FTH à ses réunions et à ses décisions, et ne veut pas d’un
travail serein et main dans la main avec les principaux acteurs économiques de
la région ? Cette campagne ne fait que renforcer notre conviction que le
Conseil Municipal et son président se positionnent résolument contre le
tourisme.
Le maire de Hammamet a récemment déclaré que 2019 était une année record en
terme de taxe hôtelière payée par les hôtels, et qu’en conséquence, la
municipalité bénéficiait de revenus records pour valoriser la ville et
l’embellir. Est-ce à la démolition du tourisme que cet argent va servir ? A
l’arrachage d’arbres centenaires ? Au combat contre toute possibilité
d’animation et de loisirs sur nos plages ? Rappelons que cette opération « coup
de poing » a été réalisée sans informer ni l’APAL ni les fédérations du
tourisme.
La FTH demande des explications au Conseil Municipal de Hammamet quant à cette attitude injustifiée et ce choix incompréhensible de focaliser toute son énergie sur une zone déjà nettoyée par son exploitant, alors que des artères principales et des sites hautement touristiques à l’exemple de la Médina ou de Pupput, croulent sous les ordures et les trous dans les trottoirs et dans les allées piétonnes de la vieille ville ! Comment sont gérées les priorités dans cette municipalité ? Est-ce que le Conseil Municipal veut que Hammamet continue à être une destination touristique de grande notoriété, ou bien préfère-t-il éradiquer le tourisme de notre région ?