Avec le prolongement et l’étendue que prend l’épidémie provoquée par le coronavirus, la situation se complique dangereusement dans le secteur touristique.
Le secteur des agences de voyages est au bord de l’implosion. Avec l’arrêt de la Omra, des groupes organisés à l’étranger, la chute vertigineuse des voyages d’affaires et des vols aériens et maritimes, des centaines d’agences de voyages risquent de mettre la clé sous la porte dans les prochaines semaines ; et ce n’est pas le tourisme intérieur, lui-même en baisse notable, qui les sauvera.
Le secteur de l’hôtellerie ne se porte pas mieux. Ceux qui sont fermés ne savent plus quand ils vont rouvrir leurs portes, faute de clients et de réservations.
Les hôtels qui comptaient sur les vacances de printemps désenchantent. Les Tunisiens ne vont pas aller en masse dans les hôtels, comme ils avaient l’habitude de le faire pendant cette période de l’année. Les touristes algériens vont faire de même.
Les réservations sur les différents marchés étrangers émetteurs de touristes vers la Tunisie sont très faibles. Les tours opérateurs, qui sont eux-mêmes, dans une mauvaise posture, ne voient les clients revenir de sitôt. Plusieurs d’entre eux risquent de faire faillite d’ici octobre prochain.
Bref, le tourisme est en congé sans solde forcé, malgré lui ; et seule la fin de l’épidémie du coronavirus annoncera le début de la reprise touristique.