Tunis a été frappée, le jeudi 27 juin 2019, par deux attentats terroristes. C’est grave et dramatique. Mais les terroristes, et surtout ceux qui sont derrière, doivent comprendre que ces pratiques sont révolues et qu’ils se trompent s’ils croient qu’ils vont anéantir le tourisme.
Le tourisme est comme le roseau: il plie; mais ne rompt pas. Il a surmonté les épreuves difficiles de 2015; et puis le monde a changé: le terrorisme peut frapper; mais il n’empêchera pas la vie de continuer et les gens de partir en vacances et de voyager.
Qu’ils leur en déplaisent : la haute saison s’annonce sous les meilleurs auspices; les hôtels afficheront complets ; les festivals vont bien se dérouler; les Tunisiens et leurs hôtes profiteront de l’été. Ce n’est pas le terrorisme qui va les arrêter.
Passons! Commençons, ou plutôt continuons à préparer 2020! Ouvrons les vrais dossiers et les gros chantiers ! Affrontons les vrais problèmes et trouvons des solutions réalistes et pratiques qui font avancer le secteur!
Tout d’abord, il faudra commencer par la Loi de finance et y inscrire des articles qui allègent les taxes imposées au secteur (hôtellerie, agences de voyages, restauration, plaisance…) et l’endettement.
Il faudra œuvrer à la constitution de lobbys en faveur du secteur auprès des députés, des membres du Gouvernement, de la classe politique pour faire passer ces articles, les mobiliser pour faire du tourisme un secteur régalien.
2020, c’est déjà aujourd’hui. Les contrats sont déjà signés et les brochures des tours opérateurs commencent à paraître et les agences de voyages à vendre les produits de l’année prochaine; sans parler des plateformes en ligne et des ventes par internet.
Les hôtels savent déjà ce dont ils auront besoin pour l’entretien de leurs unités, et les agents de voyages pour le renouvellement et l’extension de leur parc roulant, les restaurateurs, les centres d’animation, les maisons d’hôte… tous savent.
Inutile de douter et de tergiverser; 2020 va, dans six mois, arriver. Le temps ne va pas s’arrêter. Alors, il vaut mieux dès maintenant planifier, programmer, provisionner. Gérer, c’est prévoir. Il vaut mieux anticiper et provoquer les évènements que les subir.
Certes des échéances importantes attendent la Tunisie dans les mois à venir; notamment les élections législatives et présidentielles. Ce n’est ni le nouveau Président, ni le nouveau Gouvernement et encore moins le nouveau Parlement qui dérangeront.
Il est beaucoup plus à craindre de la géopolitique: l’évolution de la situation en Libye, en Algérie et dans le Golfe persique peut avoir des effets directs et indirects sur le tourisme tunisien, qui ne s’arrêtera pas pour autant de progresser.
Alors, préparons 2020 malgré tout ! Soyons optimistes tout en restant vigilants!