Le All In: un choix devenu nécessité
Que n’a-t-on pas dit sur la formule « all inclusive » (tout inclus) appliquée dans la quasi majorité des hôtels balnéaires en Tunisie ? Ses détracteurs, qui ne sont pas du secteur, l’accusent de tous les maux et le qualifient de tous les adjectifs négatifs. Pourtant…
Il est à rappeler que le All In est un modèle économique et un écosystème qui répondent aux besoins et aux attentes du client et à une demande pressante du marché. Il est l’aboutissement d’un long processus d’évolution des marchés émetteurs de touristes.
Il a vu le jour aux Caraïbes en 1981, et il a fait son apparition en Tunisie en 2005, venant de l’Europe. Donc le All Inclusive est un phénomène mondial qui n’a pas été inventé par les hôteliers tunisiens ; mais plutôt importé.
Il n’est ni synonyme de bas prix ni de mauvaise qualité de service; puisqu’on y trouve des hôtels de toutes les catégories de 5 à 2 étoiles ; et même les grandes chaînes internationales s’y sont mise. Hôteliers et clients y trouvent leur compte et tous deux sont contents.
Même si, à son début, le all in était un choix, aujourd’hui, il est devenu une nécessité et une réalité imposée par le marché : client-consommateur, agence de voyages- distributeur et tour opérateur- producteur.
Le tout inclus va droit dans l’évolution actuelle : decashing, fast food, fast trak. Le client veut faire ce qu’il veut et quand il veut, sans avoir à s’occuper d’argent, de paiement de monnaie…
Certes, les hôtels all in ont désormais besoin de normes et de classification, pour assurer la qualité des prestations de services ; et surtout pour informer le client et le protéger. Actuellement, ce n’est pas le cas ; et plusieurs dérapages sont constatés.
Quant aux prix et tarifs pratiqués, ils obéissent à la loi du marché, celle de l’offre et de la demande. Ils sont établis à partir de la qualité du produit et de sa compétitivité, de l’attractivité de la destination et de la demande qu’elle suscite.
Mais aujourd’hui, même le all in n’est plus suffisant. En effet, le client réclame encore plus. Et les hôtels qui « marchent » le mieux et le plus, sont les établissements à thème, ceux qui se sont dotés d’aquapark et de toboggans et bien d’autres attractions.
Le tourisme et l’hôtellerie ne sont plus ce qu’ils étaient. C’est à nous de les réinventer et de les recréer.