L’association “Les Amis des Oiseaux” (AAO / BirdLife en Tunisie) a fait part de sa préoccupation face à la baisse significative du nombre et de la diversité des oiseaux dans le Parc National d’Ichkeul (Bizerte) dans un post sur son réseau social.
En effet, l’association “Les Amis des Oiseaux” (AAO / BirdLife en Tunisie) et l’équipe de la région forestière de Bizerte ont confirmé un total de 19016 oiseaux aquatiques dans le parc le 10 janvier 2021. Selon les données de l’association, ce nombre est une grande amélioration par rapport à l’année précédente (5 662 personnes), mais il est encore bien en deçà de la capacité de charge globale de la zone humide, qui peut accueillir des centaines de milliers d’oiseaux.
En effet, la Tunisie a un recensement des oiseaux d’eau qui chaque année au mois de janvier, depuis une vingtaine d’années et une centaine des zones humides les plus importantes pour la sauvagine.
Ces recensements ont conduit l’association à déduire que les oiseaux d’eau sont arrivés au lac Ichkeul entre octobre et novembre, mais qu’ils sont partis immédiatement parce qu’ils ne pouvaient pas trouver suffisamment de nourriture et de conditions pour hiverner, ils repartent aussitôt sur d’autres zones humides, en Tunisie et ailleurs, parmi lesquelles Sebkhet Sejoumi.
Cela est dû aux différents problèmes que l’association a découverts depuis l’année dernière, et en janvier 2020, lors du recensement hivernal international, moins de 6000 oiseaux d’eau ont été dénombrés dans cette zone humide d’importance internationale. Comparé à près de 300 000 oiseaux d’eau en 2008 et à une moyenne de 141 000 en 2008-2017, ce nombre est totalement négligeable, et le plus inquiétant.
Avec la dégradation des ressources alimentaires pour les oiseaux, les perturbations fréquentes et la dégradation de la qualité de l’eau, ce déclin remarquable et inhabituel est observé depuis un certain temps. Il est souligné que c’est précisément en raison du surpâturage, du braconnage, de la pêche illégale et de la salinité de l’eau, couplés au manque de gestion des niveaux d’eau, de l’envasement et du changement climatique, que le nombre d’oiseaux dans la réserve a fortement baissé, et il y a de nombreuses espèces d’oiseaux.
En conséquence, Ichkeul a de nouveau perdu son atout principal: la sauvagine. La question est maintenant de savoir s’il s’agit d’un problème temporaire ou permanent. Au vu de la dégradation actuelle et de l’accumulation de problèmes et de dysfonctionnements, les gens s’inquiètent de l’absence de stricte Dans ces conditions, cette situation perdurera encore longtemps.
Cela signifie que les efforts visant à retirer le lac Ichkeul de la liste des zones à risque de Ramsar à Montreux permettront de mieux traiter les problèmes de conservation de manière durable et de mettre en œuvre une meilleure gestion, en particulier la gestion réelle, conclut l’Association.