Coronavirus : la TUI va-t-elle pouvoir se relever ?
La crise sanitaire, provoquée par la pandémie du coronavirus, oblige le premier groupe touristique mondial, l’allemand TUI à accélérer sa cure d’amaigrissement. En effet, la TUI va réduire ses coûts de 30 % et supprimer 8000 de ses 70.000 emplois, soit plus de 10 % de son effectif dans le monde.
Il est à signaler qu’au début du mois d’avril dernier, le PDG de la TUI, Fritz Joussen, exprimait son optimisme quant à l’avenir de son entreprise. Dans une lettre de remerciement manuscrite, adressée, à ses collaborateurs, partenaires et autorités gouvernementales, il écrivait (à propos de la TUI) «une entreprise très saine et qui redeviendra, économiquement prospère après la crise», avant de conclure: «TUI sera prêt quand la crise sera terminée ».
Au mois d’avril dernier, la TUI a contracté un prêt de 2 milliards d’euros pour atténuer les effets sans précédent de la pandémie de COVID-19 jusqu’à ce que les activités normales reprennent.
Il y a lieu de rappeler que la TUI allait déjà mal avant la crise sanitaire actuelle. Son action a perdu 75% de sa valeur avant la pandémie du coronavirus.
Le 15 mars dernier, elle a décidé d’arrêter, l’activité de sa filiale italienne, ouverte en 2016, après avoir enregistré, en 2018, une perte de 5 millions d’euros, sur un chiffre d’affaires de 55 millions d’euros.
Enfin, l’agence de notation Moody’s a abaissé, le 20 décembre dernier, la note du groupe de Hanovre, numéro un mondial de son secteur, avec perspectives négatives.
Malgré ces difficultés majeures et une conjoncture des plus difficiles, la TUI est capable de se relever grâce au gros travail de restructuration et réorganisation qu’il a entrepris pour réussir sa transformation.
