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Les solutions existent, faut-il encore les accepter et les appliquer !

Le transport aérien joue un rôle déterminant dans le développement du tourisme tunisien, surtout sur les marchés, européens notamment,  émetteurs de touristes vers la Tunisie. En effet, pour remplir un lit d’hôtel, il faut, au préalable un siège d’avion.

Et le transport aérien est souvent confondu avec Tunisair, et l’amalgame  est vite fait. Or, le ministère du transport et sa Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), l’OACA (Office de l’Aviation Civile et des Aéroports) et la TAV jouent un rôle bien plus important.

Tunisair n’est qu’une société commerciale, un transporteur parmi d’autres. Son handicap est qu’elle soit étatique, la raison principale de ses maux. En effet, l’Etat, avec ses trois pouvoirs et ses trois présidences, n’œuvre pas, réellement, pour la rentabilité de Tunisair.

Et d’une façon générale, le protectionnisme et l’interventionnisme de l’Etat ne permettent pas aux sociétés nationales d’exercer leurs activités dans des conditions normales. Elles sont les instruments de leur politique et des bureaux d’emploi pour placer leurs pions.

Même des  professionnels rendent Tunisair responsable des maux du tourisme tunisien; parce qu’elle ne répond pas à leurs demandes, désirs et caprices. Ce qu’ils se permettre avec Tunisair, ils ne peuvent le faire avec d’autres transporteurs.

En fait, le vrai problème c’est que La Tunisie n’a jamais eu ni de vision, ni de stratégie, ni de politique de transport. Ses politiciens et ses gouvernants successifs se sont contentés de gérer l’existant et de plans à court terme.

Le transport, aérien en particulier, a changé de modèle économique et d’écosystème dans le monde, et l’Etat tunisien n’en pas tenu compte; car dans ce pays, le politique a toujours dominé l’économique. Nous aurions pu faire comme les E.A.U et être comme Dubai.

Des pays semblables à nous, mais bien plus riches, comme la Suisse, l’Autriche, la Belgique et même l’Espagne n’ont plus de transporteurs nationaux, par l’effet de la loi du marché ; et en Tunisie, les autorités continuent à nager à contre-courant.

Ceux qui croient que l’Open Sky et le low cost sont la solution se trompent ; ça l’aurait été, il y a 15 ans. En effet, aujourd’hui, la différence entre compagnies régulières et low cost s’est réduit considérablement. Le transport aérien est en train de vivre toute une révolution.

Ceux qui pensent aussi à une fusion entre Tunisair et Nouvelair, ils ont intérêt à abandonner cette idée : 1+1 ne font pas forcément 2 ; les deux sociétés étant de culture totalement différente. Et rappelez-vous l’aventure Tuninter, devenue Tunisair Express… !

Les solutions existent, faut-il encore les accepter et les appliquer !

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